La Préservation du Temps, de Abu al-Faraj Ibn al-Jawzi
L’Imam Abū Al-Faraj ibn Al-Jawzī (d. 597 H.), qu’Allah lui fasse miséricorde, dit : «En considérant le statut qui serait le plus élevé, j’ai médité sur les états de l’homme, et je me suis aperçu que la plupart des créatures sont dans la perte.Certains jeunes exagèrent dans la désobéissance. Certains sont négligents dans la recherche de la science. Certains sont outranciers dans le fait de se délecter des plaisirs.Quand ils vieilliront, lorsqu’il sera trop tard pour rattraper les péchés passés, ou que la force s’amenuisera, ou lorsque le bien aura été manqué, tous regretteront. La vieillesse se passera alors dans le regret.» Ṣayd al-khāṭir, p. 231
Il dit également : « J’ai vu nombre de gens ne pas comprendre le sens de la vie. Certains, Allah les a fait se passer du besoin de chercher à gagner leur vie, du fait de l’abondance de leurs biens. Ils passent la plupart de la journée assis au marché, observant les gens, et combien de maux et de blâmable passent devant eux. Certains s’isolent pour jouer aux échecs. Certains passent le temps à discuter des actualités des sultans, de la hausse et de la baisse des prix, et autres que cela. J’ai alors su qu’Allah le Très-Haut n’accorde la connaissance de l’importance de la vie et la connaissance de la valeur du temps lorsque l’on est préservé, si ce n’est à celui à qui Il a accordé le succès et l’inspiration d’en tirer profit. «… et il n'est donné qu'au possesseur d'une grâce infinie.» [Fuṣṣilat : 35]» Ṣayd al-khāṭir, pp. 206-207